L’impératif du développement durable : changer de modèle de développement

Le Parti québécois (PQ) est un parti politique québécois indépendantiste, œuvrant sur la scène politique provinciale québécoise.
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Parti Québécois

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L’impératif du développement durable : changer de modèle de développement

Ecrit le 23 oct. 2022 10:40

Message par Parti Québécois »

L’impératif du développement durable : changer de modèle de développement

Face au défi qui nous attend, il importe de mettre la notion de développement durable – un développement qui répond aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs – au cœur de notre action collective. L’État du Québec verra à utiliser tous les leviers à sa disposition pour veiller à une gestion durable du territoire et de ses ressources ainsi qu’à la protection de la biodiversité; pour inciter à une plus grande sobriété énergétique, ainsi qu’à une transition vers les énergies renouvelables; pour s’assurer que les ressources naturelles du Québec servent à un développement pérenne de ses régions; pour stimuler l’entrepreneuriat dans le respect de l’environnement.

Sur le plan de la gouvernance, le Parti Québécois aspire à :
  • • enchâsser la pérennité de notre environnement naturel et la protection de la biodiversité dans la Constitution du Québec et s’assurer que l’État québécois est seul décideur quant aux questions environnementales sur son territoire;

    • encadrer l’atteinte de la carboneutralité d’ici 2050 par le biais de l’adoption d’un budget carbone et d’une loi-cadre contraignante qui rehaussera les ambitions climatiques du Québec et la cible de 2030 en fonction de la cible établie à la COP26 de Glasgow et dans l’esprit de la juste part du Québec en matière de lutte contre les changements climatiques;

    • mobiliser la société civile du Québec et la mettre dans le coup en convoquant un chantier de dialogue social sur l’urgence climatique pour développer des stratégies régionales et nationale de transition écologique et en créant un conseil national de la transition afin d’en assurer le suivi;

    • consolider l’acceptabilité sociale des grands projets avant leur réalisation;

    • renforcer l’adaptation de nos collectivités face aux impacts des dérèglements climatiques et veiller à ce que les taxes appliquées servent à la transition écologique, économique, sociale; à aider financièrement les entreprises à électrifier graduellement tous les usages convertibles des combustibles fossiles; à soutenir leur décarbonation ici, pour éviter une délocalisation de leurs activités sans les décarboner en créant ainsi des fuites de carbone.
Sur le plan des moyens, le Parti Québécois aspire à :
  • • développer des indicateurs de développement économique qui reflètent mieux le progrès économique et social de notre société en tenant compte notamment des services écologiques rendus par notre milieu naturel;

    • contribuer à l’élargissement du marché du carbone (SPEDE), notamment en diminuant progressivement les allocations gratuites, en augmentant le nombre de protocoles de crédits compensatoires et en favorisant l’adhésion d’autres partenaires internationaux;

    • mettre en œuvre un politique environnementale autour du concept d’économie circulaire en favorisant notamment l’écoconception des produits dans une perspective de lutte contre l’obsolescence programmée, des pratiques de recyclage plus efficaces, ainsi que les circuits courts de production-consommation reflétant la philosophie du quadruple R (récupérer, réutiliser, recycler, réparer);

    • renouveler notre politique industrielle en misant sur une meilleure mise en valeur des ressources naturelles, sur la lutte au gaspillage des ressources et à l’obsolescence programmée, sur l’identification de créneaux critiques face aux défis d’une économie sobre en énergie, et sur des acteurs économiques locaux qui s’inscriront dans la durée;

    • favoriser un entrepreneuriat vert chez les PME québécoises par le biais de politiques d’achat public et d’accompagnement adaptées, en misant notamment sur le développement de l’économie sociale, coopérative et de l’entrepreneuriat social;

    • encourager les Québécoises et les Québécois à devenir propriétaires des entreprises québécoises novatrices dans le secteur des technologies vertes, en réintroduisant un régime d’épargne-actions afin de promouvoir ce secteur et rendre disponible du capital aux entreprises qui y œuvrent;

    • doter le Québec d’une politique d’investissement responsable pour la gestion de l’épargne des Québécoises et des Québécois, comprenant notamment le retrait des investissements dans les énergies fossiles et en changeant la loi de la CDPQ;

    • introduire, dans l’analyse de chaque investissement et achat du gouvernement, le calcul de son impact écologique, ainsi que des critères environnementaux dans les appels d’offres publics;

    • favoriser l’éducation relative à l’environnement et développer la recherche fondamentale et appliquée en la matière, notamment en adoptant une politique de recherche et développement axée sur l’émergence d’une société résiliente et d’une économie durable;

    • miser sur l’écofiscalité pour accélérer la transition, en s’assurant que cette dernière est équitable pour les contribuables moins nantis; 19

    • utiliser le fonds des générations, ainsi que l’émission d’obligations vertes, pour financer la transition écologique;

    • réviser les normes de la construction et de la rénovation des bâtiments afin de les rendre plus écologiques, écoénergétiques et adaptés aux changements climatiques;

    • entreprendre une corvée d’amélioration de l’efficacité énergétique;

    • s’assurer, avec les municipalités, que les lois et règlements sur l’aménagement du territoire reflètent les impératifs de la transition écologique et du développement durable, tout en attribuant une proportion du Plan québécois des infrastructures (PQI) au verdissement des municipalités;

    • utiliser stratégiquement la politique monétaire afin de financer la transition écologique;

    • adopter une politique commerciale et tarifaire durable, c’est-à-dire qui prenne en compte le coût écologique (notamment l’empreinte carbone) et social des biens et services importés;

    • mettre la lutte contre les changements climatiques au cœur de la politique de coopération internationale du Québec.
Source — Défis écologiques, sociaux et économiques | 2022 | P.17-19 Projet National [PQ].
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