C’est sur la base de ce bilan de notre appartenance au Canada que s’ouvre un nouveau cycle politique, visant à faire aboutir un projet légitime et nécessaire pour assurer notre prospérité. De génération en génération, la question de l’indépendance du peuple québécois a transcendé les différentes époques de notre histoire. Jusqu’à maintenant, toutes ces générations qui ont porté notre idéal national ont réussi à le faire avancer, sans toutefois l’achever complètement. Dans ces derniers pas de notre marche vers la liberté, le Parti Québécois s’engage à porter cette cause de manière claire, limpide et assumée.
C’est pourquoi, dès un premier mandat au pouvoir, le Parti Québécois entend consulter les Québécois sur leur avenir politique, par le biais d’un processus normal et démocratique. C’est simple, limpide, et sans ambiguïté. Pour assurer le succès de cette consultation, le Parti Québécois entend promouvoir et participer, sur un pied d’égalité avec l’ensemble des autres acteurs du mouvement indépendantiste québécois intéressés, à l’élaboration, dans les meilleurs délais, d’un plan d’action de nature à porter l’appui à l’indépendance à un niveau qui rendra très possible un référendum gagnant, lequel conduira ensuite à la déclaration d’indépendance du Québec.
Source — Indépendance | 2022 | P.4 Projet National [PQ].
Le Parti Québécois aspire à :
- • dès le début du premier mandat d’un gouvernement du Parti Québécois, déclencher la démarche de préparation du prochain référendum sur l’indépendance du Québec en formulant l’inventaire de toutes les étapes qui arriveront avant, pendant et après ce référendum;
• présenter une définition claire du Québec souverain sous forme d’une fiche signalétique précisant, entre autres, la monnaie, l’armée, les régimes de pensions, la garde des frontières et le régime politique dès le déclenchement d’une campagne référendaire;
• intervenir dans des domaines n’étant pas de la compétence actuelle du Québec, mais nécessaires pour son épanouissement et la réalisation de ses aspirations;
• utiliser les moyens financiers de l’État afin de préparer adéquatement le Québec à l’indépendance;
• nommer un ministre d’État chargé de l’indépendance pour coordonner l’ensemble des activités ministérielles liées à l’indépendance;
• instituer une commission sur la fédération canadienne et l’indépendance du Québec qui répondrait aux questions relatives à la souveraineté et soumises par le gouvernement;
• lancer une analyse rigoureuse par le ministère des Finances des dépenses et des revenus de notre futur pays, en déposant et en actualisant le budget de l’an 1 d’un Québec indépendant;
• prévoir la venue d’observateurs internationaux durant la campagne référendaire;
• créer une carte d’électeur, requise pour voter lors des consultations populaires québécoises;
• garantir le respect des règles démocratiques votées par l’Assemblée nationale, particulièrement par les institutions canadiennes;
• nommer un ministre des Affaires étrangères pour rétablir les relations extérieures du Québec et ouvrir la voie à la reconnaissance internationale de la déclaration de l’indépendance.