Les valeurs précédemment énoncées se traduisent dans les politiques générales suivantes, qui constituent nos objectifs :
Garantir un accès aux services spécialisés, notamment en ce qui concerne les chirurgies électives, dans un délai raisonnable.
Au Québec, les délais d'attente pour certains soins spécialisés, notamment certaines chirurgies électives comme une prothèse de hanche ou de genou, peuvent aller jusqu'à deux ans. Ces délais déraisonnables entraînent inéluctablement une souffrance physique et psychologique chez ces patients.
Pour ce faire, un gouvernement du PCQ établirait des délais maximaux pour la prise en charge spécialisée de certaines conditions médicales, en s’inspirant d'autres systèmes de santé qui affichent un niveau exceptionnel de performance à l'échelle planétaire.
En prenant exemple sur le modèle suédois, le PCQ instaurerait la règle 0-30-60-90. Cette règle se voudrait une hiérarchisation des priorités pour obtenir des soins spécialisés. Ainsi, un maximum de 90 jours d'attente pour voir un spécialiste ou obtenir une chirurgie considérée comme élective serait autorisé. Deux éléments principaux nous permettraient de ne pas dépasser ces délais :
- La décentralisation du système de santé permettrait de minimiser le gaspillage d'argent dans le réseau. En effet, les régions et municipalités bénéficieraient d’une complète autonomie dans la gestion de leur main-d’œuvre et dans la gestion de leurs finances.
- Permettre à des entreprises de faire concurrence au système de santé public, dans la mesure où le coût de leurs services sera assumé par l’assurance-maladie comme pour tout soin dans le système public. Actuellement au Québec, les médecins ne peuvent pas œuvrer à la fois dans le secteur public (rémunéré par la RAMQ) et le secteur privé en même temps, sauf pour de rares exceptions. Ceci a pour effet pervers que des chirurgiens peuvent se retrouver à opérer une seule fois par semaine dans certains hôpitaux. Dans plusieurs pays européens, dont la Suède, la Norvège et les Pays-Bas, il existe une compétition entre le système privé et le système public, ce qui a nécessairement pour effet une meilleure efficience dans la gestion des coûts de santé.