Sécurité publique
Posté : 23 oct. 2022 20:16
SÉCURITÉ PUBLIQUE
Définancer la police
Les manifestations qui ont eu lieu à travers le monde suite à la mort de George Floyd aux États-Unis ont mis en lumière la brutalité policière, la discrimination et le racisme systémique qui gangrènent nos sociétés depuis trop longtemps. Bien trop souvent, la classe politique réplique à ces tragédies en versant davantage de fonds aux corps policiers. Cette stratégie a échoué. Les policiers sont de plus en plus nombreux et les services sociaux de plus en plus difficiles à trouver. La meilleure façon de lutter contre la criminalité et la discrimination est de s’assurer que notre société est éduquée, prospère, juste et en bonne santé. Cela débute avec une stratégie axée sur la prévention. Le Parti Vert du Québec est d’avis que la meilleure solution est de réduire le budget des corps policiers de 50 % tout en investissant cet argent dans des programmes sociaux.
Favoriser une approche de désescalade et de résolution pacifique
Le PVQ se positionne contre toute forme de militarisation des forces de l’ordre et nous encourageons plutôt les approches de désescalade de la violence afin de rétablir le calme et non générer de la panique ou empirer le conflit. Nous proposons également l’interdiction de l’usage des agents provocateurs, du port d’habits civils et l’intimidation lors des manifestations. Le Parti Vert du Québec soutient aussi l’interdiction des balles en plastique qu’utilise la police, ces dernières causant la mort 1 fois sur 37. Enfin, nous souhaitons que les forces anti-émeute priorisent une résolution pacifique des manifestations dans la mesure du possible.
Désarmement progressif des policiers de patrouille
Le Parti Vert du Québec recommande un désarmement progressif des patrouilleurs, similaire aux pratiques du Royaume-Uni, de la Norvège ou encore de la Nouvelle-Zélande. En parallèle au désarmement, nous recommandons une hausse de formation pour désamorcer les conflits, évitant le recours aux armes et encourageant la multitude d’autres pratiques existantes favorisant les stratégies de groupe permettant de maîtriser les individus interpellés. Cette transition permettra aux forces policières de mettre l’emphase sur la sensibilisation et la prévention plutôt que la répression ou l’oppression des citoyens.
Pour un véritable bureau d’enquête indépendant sur le travail des policiers
Le gouvernement du Québec a légiféré en 2013 pour créer le Bureau d’enquête indépendant (BEI) , chargé d’enquêter en cas de blessures graves ou de décès au cours d’une intervention policière. Le BEI a été sévèrement critiqué pour avoir embauché un grand nombre de policiers à la retraite, plutôt que des citoyens indépendants de la police. Il convient également de constater de grandes lacunes au niveau de la transparence, notamment le fait que les rapports d’enquête ne sont pas rendus publics. Le Parti Vert du Québec propose de corriger ces lacunes afin de rétablir la confiance de la population envers les corps policiers du Québec.
Caméra sur les policier-ière-s
Dans plusieurs juridictions nord-américaines, les policiers sont équipés avec des caméras corporelles qui permettent de capter des images de leurs interventions. Le Québec a déjà expérimenté des projets pilotes et le Parti Vert du Québec est de l’avis que ces caméras devraient être portées par l’ensemble des policier-ière-s de la province. Nous tenons également à ce que ces caméras soient activées en tout temps plutôt que selon le bon vouloir des gardiens de la paix. Le contenu de ces caméras devrait être accessible au public concerné en cas de demande.
Augmenter et améliorer la formation des policier-ière-s
Le Parti Vert du Québec propose d’augmenter la formation des policier-ière-s sur plusieurs niveaux. Tout d’abord, nous recommandons l’insertion de cours de sciences humaines au CÉGEP, tel que des cours de psychologie, d’intervention en délinquance, de sociologie, de relations ethniques et d’histoire autochtone afin de préparer les policier-ière-s à l’intervention sur le terrain et aux enjeux sociaux qui les influencent. Les forces de police devraient être conscientes des dynamiques de société et des répercussions que leur métier peut avoir sur celles-ci. Nous recommandons ensuite la mise en place de stages et de formations au sein de groupes sociaux, afin que l’intervention soit pratiquée sur le terrain.
Favoriser la réhabilitation et l’éducation en milieu carcéral
Le Parti Vert du Québec est de l’avis que les prisons et le système de justice devraient miser davantage sur la réhabilitation en injectant les fonds nécessaires pour le faire. La réhabilitation est la meilleure façon de lutter contre les récidives et la criminalité. Les détenus devraient avoir l’option de poursuivre des études secondaires et postsecondaires pendant leur détention. Ces formations devront tenir compte de a réalité des détenus et des besoins particuliers des incarcérés. Cela implique un suivi plus personnel et de l’accès à de l’aide supplémentaire et personnalisée. Le Parti Vert du Québec appuie également l’accès aux services d’intervenants en psychothérapie, en travail social et en réadaptation sociale pour accompagner et améliorer les chances des détenus de contribuer à la société lors de leur remise en liberté.
Conditions de détention
La réhabilitation passe par des conditions de détention humaines et sécuritaires ainsi que l’accès à des programmes d’éducation, de la psychothérapie et d’autres activités qui favorisent la réintégration des détenus dans la société.
À l’heure actuelle, les mesures sanitaires du gouvernement Legault aggravent les problématiques déjà existantes des mauvaises conditions de vie dans les centres de détention de la province. Sachant que les personnes incarcérées sont 7 fois plus susceptibles de se suicider que la population générale et que le Québec comptabilise plus de suicides de détenus que l’Ontario, et ce malgré le fait que le Québec a 50 % de moins de prisonniers que l’Ontario, nos centres de détentions ont un besoin criant d’aide pour améliorer les conditions de détention au Québec. Les problèmes d’hygiène et de salubrité sont choses courantes dans nos prisons, s’ajoutant à des problèmes de ventilation qui mènent constamment à des explosions de cas de Covid-19 dans ces établissements. La pandémie a exacerbé les conditions de vie exécrables des détenus, tel que le confinement de prisonniers jusqu’à 23h sur 24h, des cellules surpeuplées, un manque d’accès aux douches pendant plusieurs jours ou même l’absence de visites.
De plus, les études démontrent que les personnes placées en isolement dans les prisons développent rapidement de l’insomnie, de la confusion, du désespoir ou des hallucinations. Cette pratique est selon le rapporteur spécial des Nations unies comparable à de la torture. Celui-ci recommande d’y mettre une limite maximale de 15 jours consécutifs. Le Parti Vert du Québec abolira la pratique d’isolation de longue durée et imposera une limite maximale de 5 jours consécutifs dans le cas de détenus à risque.
Ces problématiques n’échappent pas aux agents correctionnels, qui font part quotidiennement du besoin criant d’aide de la part du gouvernement Legault pour améliorer leurs conditions de travail, sans résultats ou actions concrètes en réponse à leurs revendications. Ces conditions sont inacceptables et doivent être améliorées. Les détenu-e-s sont des êtres humains et devraient être traités comme tels.
Source — Justice sociale | 2022 | P.44-46 Programme [PVQ].
Définancer la police
Les manifestations qui ont eu lieu à travers le monde suite à la mort de George Floyd aux États-Unis ont mis en lumière la brutalité policière, la discrimination et le racisme systémique qui gangrènent nos sociétés depuis trop longtemps. Bien trop souvent, la classe politique réplique à ces tragédies en versant davantage de fonds aux corps policiers. Cette stratégie a échoué. Les policiers sont de plus en plus nombreux et les services sociaux de plus en plus difficiles à trouver. La meilleure façon de lutter contre la criminalité et la discrimination est de s’assurer que notre société est éduquée, prospère, juste et en bonne santé. Cela débute avec une stratégie axée sur la prévention. Le Parti Vert du Québec est d’avis que la meilleure solution est de réduire le budget des corps policiers de 50 % tout en investissant cet argent dans des programmes sociaux.
Favoriser une approche de désescalade et de résolution pacifique
Le PVQ se positionne contre toute forme de militarisation des forces de l’ordre et nous encourageons plutôt les approches de désescalade de la violence afin de rétablir le calme et non générer de la panique ou empirer le conflit. Nous proposons également l’interdiction de l’usage des agents provocateurs, du port d’habits civils et l’intimidation lors des manifestations. Le Parti Vert du Québec soutient aussi l’interdiction des balles en plastique qu’utilise la police, ces dernières causant la mort 1 fois sur 37. Enfin, nous souhaitons que les forces anti-émeute priorisent une résolution pacifique des manifestations dans la mesure du possible.
Désarmement progressif des policiers de patrouille
Le Parti Vert du Québec recommande un désarmement progressif des patrouilleurs, similaire aux pratiques du Royaume-Uni, de la Norvège ou encore de la Nouvelle-Zélande. En parallèle au désarmement, nous recommandons une hausse de formation pour désamorcer les conflits, évitant le recours aux armes et encourageant la multitude d’autres pratiques existantes favorisant les stratégies de groupe permettant de maîtriser les individus interpellés. Cette transition permettra aux forces policières de mettre l’emphase sur la sensibilisation et la prévention plutôt que la répression ou l’oppression des citoyens.
Pour un véritable bureau d’enquête indépendant sur le travail des policiers
Le gouvernement du Québec a légiféré en 2013 pour créer le Bureau d’enquête indépendant (BEI) , chargé d’enquêter en cas de blessures graves ou de décès au cours d’une intervention policière. Le BEI a été sévèrement critiqué pour avoir embauché un grand nombre de policiers à la retraite, plutôt que des citoyens indépendants de la police. Il convient également de constater de grandes lacunes au niveau de la transparence, notamment le fait que les rapports d’enquête ne sont pas rendus publics. Le Parti Vert du Québec propose de corriger ces lacunes afin de rétablir la confiance de la population envers les corps policiers du Québec.
Caméra sur les policier-ière-s
Dans plusieurs juridictions nord-américaines, les policiers sont équipés avec des caméras corporelles qui permettent de capter des images de leurs interventions. Le Québec a déjà expérimenté des projets pilotes et le Parti Vert du Québec est de l’avis que ces caméras devraient être portées par l’ensemble des policier-ière-s de la province. Nous tenons également à ce que ces caméras soient activées en tout temps plutôt que selon le bon vouloir des gardiens de la paix. Le contenu de ces caméras devrait être accessible au public concerné en cas de demande.
Augmenter et améliorer la formation des policier-ière-s
Le Parti Vert du Québec propose d’augmenter la formation des policier-ière-s sur plusieurs niveaux. Tout d’abord, nous recommandons l’insertion de cours de sciences humaines au CÉGEP, tel que des cours de psychologie, d’intervention en délinquance, de sociologie, de relations ethniques et d’histoire autochtone afin de préparer les policier-ière-s à l’intervention sur le terrain et aux enjeux sociaux qui les influencent. Les forces de police devraient être conscientes des dynamiques de société et des répercussions que leur métier peut avoir sur celles-ci. Nous recommandons ensuite la mise en place de stages et de formations au sein de groupes sociaux, afin que l’intervention soit pratiquée sur le terrain.
Favoriser la réhabilitation et l’éducation en milieu carcéral
Le Parti Vert du Québec est de l’avis que les prisons et le système de justice devraient miser davantage sur la réhabilitation en injectant les fonds nécessaires pour le faire. La réhabilitation est la meilleure façon de lutter contre les récidives et la criminalité. Les détenus devraient avoir l’option de poursuivre des études secondaires et postsecondaires pendant leur détention. Ces formations devront tenir compte de a réalité des détenus et des besoins particuliers des incarcérés. Cela implique un suivi plus personnel et de l’accès à de l’aide supplémentaire et personnalisée. Le Parti Vert du Québec appuie également l’accès aux services d’intervenants en psychothérapie, en travail social et en réadaptation sociale pour accompagner et améliorer les chances des détenus de contribuer à la société lors de leur remise en liberté.
Conditions de détention
La réhabilitation passe par des conditions de détention humaines et sécuritaires ainsi que l’accès à des programmes d’éducation, de la psychothérapie et d’autres activités qui favorisent la réintégration des détenus dans la société.
À l’heure actuelle, les mesures sanitaires du gouvernement Legault aggravent les problématiques déjà existantes des mauvaises conditions de vie dans les centres de détention de la province. Sachant que les personnes incarcérées sont 7 fois plus susceptibles de se suicider que la population générale et que le Québec comptabilise plus de suicides de détenus que l’Ontario, et ce malgré le fait que le Québec a 50 % de moins de prisonniers que l’Ontario, nos centres de détentions ont un besoin criant d’aide pour améliorer les conditions de détention au Québec. Les problèmes d’hygiène et de salubrité sont choses courantes dans nos prisons, s’ajoutant à des problèmes de ventilation qui mènent constamment à des explosions de cas de Covid-19 dans ces établissements. La pandémie a exacerbé les conditions de vie exécrables des détenus, tel que le confinement de prisonniers jusqu’à 23h sur 24h, des cellules surpeuplées, un manque d’accès aux douches pendant plusieurs jours ou même l’absence de visites.
De plus, les études démontrent que les personnes placées en isolement dans les prisons développent rapidement de l’insomnie, de la confusion, du désespoir ou des hallucinations. Cette pratique est selon le rapporteur spécial des Nations unies comparable à de la torture. Celui-ci recommande d’y mettre une limite maximale de 15 jours consécutifs. Le Parti Vert du Québec abolira la pratique d’isolation de longue durée et imposera une limite maximale de 5 jours consécutifs dans le cas de détenus à risque.
Ces problématiques n’échappent pas aux agents correctionnels, qui font part quotidiennement du besoin criant d’aide de la part du gouvernement Legault pour améliorer leurs conditions de travail, sans résultats ou actions concrètes en réponse à leurs revendications. Ces conditions sont inacceptables et doivent être améliorées. Les détenu-e-s sont des êtres humains et devraient être traités comme tels.
Source — Justice sociale | 2022 | P.44-46 Programme [PVQ].