Page 1 sur 1

Droits des femmes

Posté : 23 oct. 2022 18:27
par Parti Vert
DROITS DES FEMMES

Le Parti Vert du Québec est un parti féministe.
Nous constatons que l’égalité est malheureusement encore très loin d’être atteinte au Québec. Par exemple, les femmes sont souvent moins rémunérées que les hommes, elles sont plus portées à être victimes de violences conjugales, à vivre une oppression systémique de l’État, du capitalisme, de la culture masculiniste et du patriarcat. Bien que les défis soient nombreux, le Parti Vert du Québec propose de poser les gestes suivants dès maintenant:

Interdire le harcèlement de rue
Au Québec, un grand nombre de femmes sont victimes de harcèlement sexuel de rue. Ces gestes sont rarement sanctionnés; la sévérité n’est parfois pas suffisante pour mener à des convictions criminelles, mais elle devrait tout de même être illégale. Pour cette raison, le Parti Vert du Québec propose la mise en place d’une loi provinciale (en dehors du Code criminel) qui imposera des amendes à ceux qui sont reconnus coupables de lancer des commentaires sexuels vulgaires et non sollicités dans des endroits publics aux personnes qu’ils ne connaissent pas. L’implémentation de cette loi fonctionnerait de façon similaire à la sanction de traversées illégales de la rue. Cette mesure serait à la fois symbolique, afin d’inscrire clairement le harcèlement de rue hors de la norme sociale, et pratique, dans les cas où la police assiste directement au harcèlement de rue et peut intervenir.

L’objectif étant de soutenir les survivantes d’agressions et de harcèlement sexuel et réprimer les violences faites aux femmes.

Pour ce faire le Parti Vert propose de :
  • • Établir des formations intensives spécialisées en violences sexuelles pour l’ensemble des policiers et procureurs de la couronne du Québec afin de faciliter le processus de dénonciation et d’enquête, de mieux servir les victimes dans le respect et pour développer les compétences policières et juridiques en la matière.

    • Adapter le Code du travail afin d’offrir des congés rémunérés aux victimes d’agressions sexuelles ou de violences domestiques. Sous cette politique, un congé pourra être prescrit aux victimes par des CLSC, des travailleurs sociaux, des médecins ou des centres de soutien aux victimes de violences sexuelles et domestiques. Ces congés seront rémunérés par le ministère des Services sociaux afin de ne pas placer un fardeau financier sur les victimes. Ces congés rémunérés visent à permettre aux victimes de prendre le temps nécessaire pour se rétablir, pour porter plainte et/ ou pour fuir un partenaire domestique violent sans compromettre leur situation financière.

    • Offrir des services de psychothérapie gratuits à toute personne en besoin et particulièrement aux victimes de violences sexuelles.

    • Apporter le financement pour les programmes de lutte contre la violence, les abris pour victimes de violences conjugales et les centres de femmes. Lutter contre les agressions sexuelles et la culture du viol Un gouvernement du Parti Vert du Québec luttera pour la mise en place d’une stratégie multidisciplinaire pour prévenir les agressions sexuelles. Nous proposons donc de :

    • Aborder les questions de relations sexuelles consensuelles et le respect de chacun dans les cours d’éducation sexuelle dans le curriculum du primaire et du secondaire. Au collège, à l’université et dans les écoles techniques, des ateliers sur le consentement seront obligatoires.

    • Lutter contre la culture du viol en entreprenant des mesures qui visent à informer le public sur le consentement par l’entremise d’une campagne publicitaire, pour sensibiliser la population sur ce que consiste une agression sexuelle et les conséquences physiques et émotionnelles engendrées sur les victimes.

    • Renforcer le contrôle des individus sur leur propre corps en leur apprenant dès le primaire que leur corps n’appartient qu’à eux, qu’ils ont le dernier mot à dire, le pouvoir de refuser des contacts, qu’ils n’ont à se soumettre à personne (y compris les membres de leur famille).
Décriminalisation et encadrement légal de la prostitution au Québec
Le meurtre de Marylène Levesque, une travailleuse du sexe tuée par un de ses clients, et les nombreuses féminicides au Québec a mis en lumière l’insécurité présente dans le milieu du travail du sexe. En réponse à cette problématique de violences faite aux travailleuses du sexe, le Parti Vert du Québec considère que la sécurité des femmes et des hommes dans le milieu du sexe pourra être mieux garantie en décriminalisant la prostitution au niveau fédéral, ce qui permettra à l’État provincial d’encadrer la prostitution, de réduire drastiquement les cas d’abus et le trafic humain tout en réduisant les violences faites aux femmes. Nous sommes convaincus qu’une telle approche, que l’on retrouve déjà dans certains pays d’Europe, permettra aussi d’encadrer ce secteur d’activité par le droit du travail, améliorant ainsi les conditions de travail des travailleuses du sexe de manière générale en leur accordant des droits, de la dignité et l’accès aux services essentiels incluant des soins de santé physique et mentale mieux adaptés à leurs réalités. Les travailleurs-euses du sexe, sont souvent en situation de précarité et souhaitent vivre de leur travail de manière sécuritaire sans être criminalisé-e-s. La criminalisation actuelle des travailleurs-euses du sexe nourrit la stigmatisation à leur encontre, renforce les dynamiques de violences, de trafic humain, de répressions policières, de racisme systémique et de discriminations tout en générant des profits importants pour le crime organisé et les proxénètes. Tout comme les drogues, il est impossible de supprimer le travail du sexe en le criminalisant. Cette réalité, combinée avec les violences faites envers les travailleurs-euses du sexe nous oblige comme société à changer notre approche afin de protéger les personnes vulnérables. Le Parti Vert du Québec souhaite permettre aux travailleurs-euses du sexe une plus grande autonomie décisionnelle lorsqu’il s’agit de leur milieu de travail, un plus grand respect pour leurs corps, leurs décisions et leurs droits fondamentaux afin de réduire la violence.

Lutter pour l’égalité des genres
  • • Lutter en solidarité pour les droits des femmes racisées. Le Parti Vert du Québec propose de combattre le racisme en faisant la promotion du féminisme intersectionnel et en s’assurant d’une bonne représentation des femmes racisées avec des programmes d’action affirmative. À travers les décennies, les femmes du Québec ont connu d’énormes progrès. Par contre, les facteurs intersectionnels font en sorte qu’à ce jour l’équité est encore loin d’être atteinte chez les femmes autochtones ou issues de minorités visibles.

    • Lutter pour la croissance du nombre de femmes dans les milieux de travail traditionnellement masculins en adaptant le Code du travail pour interdire le harcèlement et le traitement inégal de ces femmes. Le Parti Vert du Québec appuie un partage moins genré des métiers. Pour y arriver, nous proposons la construction d’un nouveau CÉGEP centré sur les sciences (particulièrement la physique et l’ingénierie), deux domaines habituellement majoritairement masculins, qui sera tenu de respecter la parité des genres parmi les étudiants.

    • Lutter contre l’hypersexualisation des jeunes filles en interdisant leur sexualisation dans les campagnes publicitaires au Québec. Le Parti Vert du Québec appuie également l’obligation d’indiquer clairement qu’une photo a été modifiée quand elle est publiée par une entreprise québécoise ainsi que la mise en place d’un indice de masse corporelle minimum pour être rémunéré comme mannequin ou pour les images de sa personne par une entreprise. Nous souhaitons l’organisation de cours d’éthique pour les programmes en publicité, afin de mieux comprendre les effets des publicités genrées sur la société et introduire une loi provinciale afin de permettre aux femmes d’avoir les mêmes droits que les hommes quant à leur tenue vestimentaire. Le PVQ souhaite par ailleurs financer une organisation sans but lucratif qui analysera le sexisme et l’hypersexualisation générés par les publicités.

    • Atteindre l’égalité de la rémunération en suivant l’exemple du modèle adopté en Islande où les entreprises sont obligées de prouver qu’elles rémunèrent les femmes autant que les hommes, basé sur leurs compétences, responsabilités et valeurs ajoutées à l’entreprise. Les réalités intersectionnelles devraient également être considérées, car l’égalité est encore loin d’être atteinte pour, entre autres, les femmes racisées et autochtones. À l’heure actuelle, les entreprises québécoises ne sont pas tenues de prouver l’égalité de leur structure de paie.

    • Atteindre la parité parmi nos élu-e-s en instaurant un mode de scrutin proportionnel, avec des quotas pour les femmes candidates qui seront implantés progressivement sur une période de deux élections générales. Instaurer des congés parentaux pour les élu-e-s et augmenter le financement pour des programmes de mentorat.
Source — Justice sociale | 2022 | P.29-31 Programme [PVQ].