Les objectifs de carboneutralité
Posté : 21 oct. 2022 11:46
CARBONEUTRALITÉ
La première étape consiste à se fixer un objectif ambitieux. À l’heure actuelle, l’objectif 2030 est de réduire les émissions de gaz à effets de serre (GES) de 37,5 %, sous le niveau de 1990. Il faut démontrer plus d’audace et porter cet objectif à 45 % pour 2030.
Vu l’ampleur de l’enjeu, c’est la première ministre qui serait directement responsable de l’atteinte des cibles de réduction de gaz à effet de serre en portant la responsabilité de la lutte aux changements climatiques. Pour s’assurer d’une véritable coordination gouvernementale, la première ministre sera appuyée d’un responsable scientifique en la matière, qui sera basé au ministère du Conseil exécutif.
Il est nécessaire d’établir un plan de match étayé pour atteindre nos objectifs. Fort du leadership libéral sur la scène internationale, le Québec a longtemps été considéré comme un leader en matière de lutte contre les changements climatiques à travers le monde. Or, après quatre années d’incohérences, il est temps de reprendre cette position de meneur et d’inciter les autres à adopter les meilleures pratiques.
Le Parti libéral du Québec organisera une «COP-Québec», qui réunira des scientifiques, des chercheurs et des gouvernements de partout en Amérique du Nord. Ce sera l’occasion de faire le point sur les mesures de lutte contre les changements climatiques mises en place, de développer des nouvelles pistes de solutions et d’opérationnaliser des ententes de collaboration qui mettront en valeur l’expertise du Québec, dont l’hydroélectricité. Nous visons à tenir cet évènement dans les 100 premiers jours d’un gouvernement libéral.
Cette «COP-Québec» permettra de rappeler l’urgence et la nécessité d’agir pour protéger le climat et de redoubler d’efforts afin d’atteindre les objectifs de carboneutralité en 2050, en plus d’assurer une cohésion entre les acteurs nord-américains. Elle permettra aussi de définir de façon cohérente toutes les actions que le gouvernement du Québec devra mettre en place au cours des prochaines années pour atteindre nos objectifs.
En plus du Projet ECO, nous avons identifié certaines mesures qu’il faut d’emblée mettre en place pour tracer le chemin vers nos engagements.
Une Loi sur la carboneutralité sera adoptée et établira des cibles quinquennales à atteindre jusqu’à la carboneutralité en 2050. Des cibles spécifiques aux secteurs pétroliers et gaziers seront prévues. L’exercice nécessaire de réduction des GES doit être fait en tenant compte des impacts sur les familles et les entreprises. Il faut aussi offrir plus de la prévisibilité si nous voulons réussir. Enfin, il est essentiel de considérer une transition juste.
La loi devra s’accompagner d’un exercice de transparence de l’État qui fera en sorte de mesurer l’empreinte carbone de tout l’appareil gouvernemental. Nous ne pouvons pas demander aux entreprises et aux individus de faire des efforts sans que le gouvernement y contribue lui aussi, à son niveau.
Nous allons nous assurer de l’efficacité maximale de la Bourse du carbone, tout en contribuant à la protection des emplois et de la compétitivité. La Bourse du carbone est une réalisation libérale qui a démontré notre capacité à innover en matière de lutte aux changements climatiques et de protection de l’environnement. Nous devons nous assurer d’exploiter tout le potentiel que peut nous donner cet outil.
Nos bâtiments, qu’ils soient privés et publics, doivent aussi devenir carboneutres. Pour y arriver, nous procéderons à une refonte du Code de construction du Québec pour y prévoir l’utilisation de plus de matériaux responsables et de systèmes efficaces. De plus, 1 % des budgets d’infrastructures du gouvernement du Québec sera consacré au développement d’infrastructures vertes, tel que l’utilisation du bois comme matériau de construction et des mesures de verdissement urbain afin de réduire l’impact des îlots de chaleur.
Le Parti libéral du Québec adhère à la renonciation de l’exploration et de l’exploitation du pétrole et du gaz naturel sur son territoire. Cette orientation implique de n’accorder aucun nouveau permis d’exploration, de mettre fin aux permis d’exploitation existants et d’investir les sommes nécessaires pour repérer et sécuriser plusieurs douzaines de puits de forage abandonnés, qui sont à la source de fuites de méthane et de contamination des sols.
Cet engagement n’implique pas de mettre un frein à la production d’hydrogène, s’il est produit par électrolyse de l’eau, ni à la transformation des infrastructures de distribution de gaz naturel afin de permettre le transport d’hydrogène vert.
Par ailleurs, nous devons retirer la Caisse de dépôt et placement du Québec des énergies fossiles d’ici cinq ans. En 2017, les investissements de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans les énergies fossiles ont atteint 18,5 milliards de dollars – un record –, soit 6,2 % de son portefeuille. La Caisse s’est engagée à liquider ses actifs dans le secteur pétrolier d’ici la fin de 2022 et elle prévoit aussi la fin de tout investissement dans de nouvelles constructions d’oléoducs. Il faut s’assurer que cette transformation soit complétée rapidement.
De plus, nous travaillerons avec Énergir afin d’accélérer sa décarbonation. Nous ne devons pas viser à faire croître le réseau d’Énergir, mais plutôt à l’utiliser de façon plus responsable. La transition vers son utilisation pour des énergies propres, comme l’hydrogène vert, doit s’accélérer.
Source — Changements climatiques | Carboneutralité, P.73-78 Le livre libéral .
La première étape consiste à se fixer un objectif ambitieux. À l’heure actuelle, l’objectif 2030 est de réduire les émissions de gaz à effets de serre (GES) de 37,5 %, sous le niveau de 1990. Il faut démontrer plus d’audace et porter cet objectif à 45 % pour 2030.
Vu l’ampleur de l’enjeu, c’est la première ministre qui serait directement responsable de l’atteinte des cibles de réduction de gaz à effet de serre en portant la responsabilité de la lutte aux changements climatiques. Pour s’assurer d’une véritable coordination gouvernementale, la première ministre sera appuyée d’un responsable scientifique en la matière, qui sera basé au ministère du Conseil exécutif.
Il est nécessaire d’établir un plan de match étayé pour atteindre nos objectifs. Fort du leadership libéral sur la scène internationale, le Québec a longtemps été considéré comme un leader en matière de lutte contre les changements climatiques à travers le monde. Or, après quatre années d’incohérences, il est temps de reprendre cette position de meneur et d’inciter les autres à adopter les meilleures pratiques.
Le Parti libéral du Québec organisera une «COP-Québec», qui réunira des scientifiques, des chercheurs et des gouvernements de partout en Amérique du Nord. Ce sera l’occasion de faire le point sur les mesures de lutte contre les changements climatiques mises en place, de développer des nouvelles pistes de solutions et d’opérationnaliser des ententes de collaboration qui mettront en valeur l’expertise du Québec, dont l’hydroélectricité. Nous visons à tenir cet évènement dans les 100 premiers jours d’un gouvernement libéral.
Cette «COP-Québec» permettra de rappeler l’urgence et la nécessité d’agir pour protéger le climat et de redoubler d’efforts afin d’atteindre les objectifs de carboneutralité en 2050, en plus d’assurer une cohésion entre les acteurs nord-américains. Elle permettra aussi de définir de façon cohérente toutes les actions que le gouvernement du Québec devra mettre en place au cours des prochaines années pour atteindre nos objectifs.
En plus du Projet ECO, nous avons identifié certaines mesures qu’il faut d’emblée mettre en place pour tracer le chemin vers nos engagements.
Une Loi sur la carboneutralité sera adoptée et établira des cibles quinquennales à atteindre jusqu’à la carboneutralité en 2050. Des cibles spécifiques aux secteurs pétroliers et gaziers seront prévues. L’exercice nécessaire de réduction des GES doit être fait en tenant compte des impacts sur les familles et les entreprises. Il faut aussi offrir plus de la prévisibilité si nous voulons réussir. Enfin, il est essentiel de considérer une transition juste.
La loi devra s’accompagner d’un exercice de transparence de l’État qui fera en sorte de mesurer l’empreinte carbone de tout l’appareil gouvernemental. Nous ne pouvons pas demander aux entreprises et aux individus de faire des efforts sans que le gouvernement y contribue lui aussi, à son niveau.
Nous allons nous assurer de l’efficacité maximale de la Bourse du carbone, tout en contribuant à la protection des emplois et de la compétitivité. La Bourse du carbone est une réalisation libérale qui a démontré notre capacité à innover en matière de lutte aux changements climatiques et de protection de l’environnement. Nous devons nous assurer d’exploiter tout le potentiel que peut nous donner cet outil.
Nos bâtiments, qu’ils soient privés et publics, doivent aussi devenir carboneutres. Pour y arriver, nous procéderons à une refonte du Code de construction du Québec pour y prévoir l’utilisation de plus de matériaux responsables et de systèmes efficaces. De plus, 1 % des budgets d’infrastructures du gouvernement du Québec sera consacré au développement d’infrastructures vertes, tel que l’utilisation du bois comme matériau de construction et des mesures de verdissement urbain afin de réduire l’impact des îlots de chaleur.
Le Parti libéral du Québec adhère à la renonciation de l’exploration et de l’exploitation du pétrole et du gaz naturel sur son territoire. Cette orientation implique de n’accorder aucun nouveau permis d’exploration, de mettre fin aux permis d’exploitation existants et d’investir les sommes nécessaires pour repérer et sécuriser plusieurs douzaines de puits de forage abandonnés, qui sont à la source de fuites de méthane et de contamination des sols.
Cet engagement n’implique pas de mettre un frein à la production d’hydrogène, s’il est produit par électrolyse de l’eau, ni à la transformation des infrastructures de distribution de gaz naturel afin de permettre le transport d’hydrogène vert.
Par ailleurs, nous devons retirer la Caisse de dépôt et placement du Québec des énergies fossiles d’ici cinq ans. En 2017, les investissements de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans les énergies fossiles ont atteint 18,5 milliards de dollars – un record –, soit 6,2 % de son portefeuille. La Caisse s’est engagée à liquider ses actifs dans le secteur pétrolier d’ici la fin de 2022 et elle prévoit aussi la fin de tout investissement dans de nouvelles constructions d’oléoducs. Il faut s’assurer que cette transformation soit complétée rapidement.
De plus, nous travaillerons avec Énergir afin d’accélérer sa décarbonation. Nous ne devons pas viser à faire croître le réseau d’Énergir, mais plutôt à l’utiliser de façon plus responsable. La transition vers son utilisation pour des énergies propres, comme l’hydrogène vert, doit s’accélérer.
Source — Changements climatiques | Carboneutralité, P.73-78 Le livre libéral .