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L’immigration pour répondre à la pénurie de main-d’oeuvre

Posté : 21 oct. 2022 10:27
par Parti Libéral
IMMIGRATION

L’immigration est l’un des moyens pour répondre à la pénurie de main-d’oeuvre. En raison de la décroissance de la population active attendue au cours des prochaines années, il nous faut, plus que jamais, la considérer à sa juste valeur, soit comme étant créatrice de richesse. Le temps n’est plus à la démagogie ou à la division sur cet enjeu: nous devons être réalistes et nous ouvrir à la nécessité d’une immigration plus efficace et en phase avec nos besoins.

Pour la période de 2019 à 2022, le gouvernement caquiste a décidé de réduire le nombre d’immigrants que le Québec reçoit annuellement. Alors que le nombre de postes vacants augmentait, le Québec s’est vu privé de plus de 30000 immigrants, dont des milliers de travailleurs potentiels. Pour l’année 2022, le gouvernement caquiste a décidé d’augmenter les seuils d’immigration de façon importante, selon une fourchette comprise entre 67500 et 70000 immigrants.
  • «Nous devons être réalistes et nous ouvrir
    à la nécessité d’une immigration plus efficace
    et en phase avec nos besoins.»
En parallèle, le délai d’obtention de la résidence permanente pour un travailleur qualifié sélectionné par le Québec est systématiquement plus long que dans les autres provinces, avec un temps moyen de 31 mois en mai 2022. La différence est importante et pose des problèmes évidents de rétention et de compétitivité dans le contexte d’une course pour attirer les talents.

Dans ces circonstances, il faut revoir rapidement les façons de faire. C’est pourquoi nous proposons de conclure des ententes avec l’ensemble des régions du Québec afin qu’elles déterminent leurs propres besoins d’immigration pour tenir compte de leur capacité d’accueil et des besoins de main-d’œuvre dans tous les secteurs économiques. Il faut favoriser la régionalisation de l’immigration pour soutenir notre économie.
  • «Les travailleurs qualifiés pour répondre
    aux missions de l’État (par exemple en santé
    et en éducation) et aux besoins des secteurs
    économiques les plus en demande seront priorisés.»
Actuellement, moins de 30% des immigrants s’installent à l’extérieur de la région métropolitaine de Montréal. Nous maintiendrons le seuil maximal de 70000 immigrants par année, soit le seuil prévu en 2022, le temps de nous permettre d’établir les ententes avec les régions sur leurs besoins.

Les travailleurs qualifiés pour répondre aux missions de l’État (par exemple en santé et en éducation) et aux besoins des secteurs économiques les plus en demande seront priorisés. Nous nous assurerons aussi que les étudiants étrangers dans les domaines pertinents fassent partie de la solution. Pour ce faire, nous nous engageons à accélérer le traitement de leurs dossiers pour qu’il soit comparable à la moyenne canadienne et à remettre en place le Programme de l’expérience québécoise (PEQ) dans sa version initiale.

De plus, nous souhaitons obtenir le plein contrôle du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) du gouvernement fédéral. Nous souhaitons ainsi diminuer les délais de traitement des dossiers et profiter d’un meilleur choix pour répondre à nos besoins de main-d’œuvre, tout en facilitant l’accès à la résidence permanente pour cette catégorie de travailleurs.

Pour favoriser l’établissement d’immigrants dans toutes les régions, il est essentiel de mettre en place toutes les conditions pour qu’ils puissent bien s’y intégrer. La pleine participation des personnes immigrantes à la société québécoise est intimement liée à la question linguistique. D’un côté, le Québec s’attend à ce que l’immigration contribue à la vitalité du français, quelle que soit la langue maternelle des personnes qui décident de s’y installer. De l’autre, la contribution des personnes immigrantes à la prospérité économique passe par la maîtrise de la langue du travail dans un contexte où le marché de l’emploi met souvent en concurrence le français et l’anglais. Il est donc impératif de faire en sorte que ces deux objectifs se rencontrent et se renforcent mutuellement au moyen de services de francisation performants, diversifiés et accessibles partout au Québec. Pour y arriver, nous bonifierons les investissements en francisation, notamment en favorisant le développement d’initiatives de francisation en milieu de travail. De plus, nous analyserons la possibilité de moduler les exigences linguistiques afin d’accélérer l’obtention d’un CSQ lorsque la région dans laquelle compte s’établir le candidat immigrant est située à l’extérieur de la région métropolitaine, tout en offrant un parcours personnalisé de francisation à celui-ci.

Source — Développement économique | Immigration, pénurie de main-d’oeuvre, P.59-62 Le livre libéral .