Le défi des prochaines années ne consistera pas seulement à créer des emplois. Il faudra aussi combler les emplois qui existent et ceux qui sont vacants, que l’on chiffre à 240000 en ce moment. Selon les prévisions d’Emploi-Québec, environ 1,4 million de postes seront à pourvoir d’ici 2030, dont plus de 80 % en raison des personnes qui quitteront le marché du travail. Au cours de cette même période, le bassin formant la population active, soit le nombre de personnes âgée de 15 et 64 ans, sera en décroissance. Le vieillissement de la population, combiné au taux de naissance peu élevé, affectera donc de façon significative tous les secteurs de l’économie et, par le fait même, la relance économique.
Sans la main-d’œuvre nécessaire, il n’est pas possible d’offrir une gamme de services étendue, par exemple dans les hôpitaux et les écoles. Sans la main-d’œuvre nécessaire, il est difficile de garder ouverts des épiceries, des commerces et des restaurants. Sans la main-d’œuvre nécessaire, notre industrie touristique peine à offrir tous les services qu’elle souhaiterait donner. Sans la main-d’œuvre nécessaire, des usines doivent annuler des contrats ou renoncer à des occasions d’affaires. Entre 2019 et 2021, le secteur manufacturier, à lui seul, a évalué à environ 18 G$ les pertes de contrats et les retards attribuables à la pénurie de main-d’œuvre. C’est la vitalité de l’ensemble des régions qui écope de cette situation. La pénurie de main-d’œuvre est donc notre plus grand défi économique.
Pour parvenir à créer de la richesse, le gouvernement doit impérativement s’attaquer à cette problématique. Il faut en premier lieu un gouvernement qui en reconnaît l’enjeu. Le Parti libéral du Québec est le seul parti qui prend la pleine mesure du problème et qui est apte à trouver des solutions efficaces et applicables.
La pénurie de main-d’œuvre est un problème complexe qui nécessite des interventions variées soutenues par un plan de match complet agissant sur plusieurs facteurs fortement liés entre eux. Ainsi, un gouvernement libéral déploierait d’urgence une nouvelle stratégie de la main-d’œuvre, qui comprendra les actions suivantes :
- • Favoriser la rétention et le retour de travailleurs expérimentés sur le marché du travail en: - prévoyant un congé de cotisations au Régime de rentes du Québec pour les 62 ans et plus ;
- - doublant l’exemption d’impôts pour les personnes de 65 ans et plus pour la faire passer à 30000 $.
• Continuer les efforts de requalification des travailleurs vers les secteurs où la demande est la plus forte;
• Ajouter des exigences relatives aux politiques de rémunération lors de l’octroi d’aides financières par le gouvernement pour diminuer les écarts salariaux entre les dirigeants et les travailleurs afin de rendre, à terme, certains emplois plus attractifs ;
• Assurer la transparence des besoins de main-d’œuvre dans le secteur public, principalement dans les différents réseaux, par une publication trimestrielle des besoins, notamment pour mieux planifier la formation et l’embauche;
• Favoriser le retour des jeunes parents sur le marché du travail en instaurant des places en services de garde pour tous à 8,70 $;
• S’assurer de soutenir une immigration qui contribue à pourvoir les postes vacants dans les régions et les secteurs les plus touchés ;
• Accélérer la reconnaissance des diplômes des travailleurs qui proviennent d’une autre province ou d’un autre pays.