ATTENDU QUE :
- Le système de santé a besoin de nouveaux investissements et en même temps de réduire ses coûts, étant donné les prévisions d’augmentation des dépenses de 5% par an pour les 20 prochaines années. Le budget de la santé représente déjà 46% du budget du Québec.
Le système de santé a besoin d’incitatifs efficaces pour augmenter l’offre de services aux Québécois et retenir son personnel.
Le financement par « budget historique » des hôpitaux qui était indexé chaque année sans tenir compte des performances des administrations et de l’évolution des besoins s’est fait au prix d’un rationnement des services : devant une demande en constante expansion, les hôpitaux n’ont pas eu d’autre choix que de restreindre les admissions afin de respecter leur budget.
La principale cause des délais d’attente provient de la mauvaise allocation des ressources médicales disponibles dans le réseau public. Le volume de travail de plusieurs médecins québécois est limité par des quotas et des règles visant à contenir les coûts. Par exemple, le rationnement du temps opératoire dans les hôpitaux a pour effet de restreindre le nombre d’interventions que peuvent effectuer les médecins spécialistes, aggravant ainsi les temps d’attente. Compte tenu de ces contraintes, de nombreux médecins spécialistes ne peuvent obtenir le temps d’opération désiré et se trouvent bien malgré eux en congé forcé plusieurs semaines par année.
Dans le système actuel, le patient qui arrive à l’hôpital pour se faire soigner est un tracas pour les gestionnaires dont les services sont déjà débordés et dont le budget est fixe. Il faut plutôt rechercher un système où l’affluence de la clientèle fait partie de la solution, car le patient sera une source de revenus.
Il faut apporter des incitatifs à la réduction des dépenses. Avec les « budgets historiques » du système actuel, un gestionnaire qui réduit les dépenses de son établissement risque une baisse équivalente de son prochain budget.
La quasi-totalité des pays industrialisés a opté pour un financement des hôpitaux basé sur leur activité.
UN GOUVERNEMENT DU PARTI CONSERVATEUR DU QUÉBEC :
- Instaurera un mode de financement pour les hôpitaux et les cliniques médicales en fonction des services rendus. Il s’agira d’utiliser des barèmes de paiement par épisodes de soins, barèmes basés sur les coûts moyens de chaque intervention médicale.
Encouragera les entrepreneurs privés en santé à additionner leurs compétences en gestion sur ce marché, particulièrement pour les chirurgies électives et les examens. Ce sont les services les mieux présentés et organisés qui permettront à un organisme de santé de se financer, par le succès qu'il rencontrera pour attirer des clientèles tout en gardant son personnel.
Mettra fin aux budgets "historiques" des hôpitaux et libérera l’initiative des gestionnaires dont l’établissement se verra récompensé pour des innovations qui auront réduit les dépenses et amélioré les délais de service.